Vivre en Espagne

Vivre en Espagne

la semaine sainte en Espagne

 

Voici une liste de 10 mots qui vous aideront à comprendre vos aventures « semaine Sainte » et sans aucun doute vous pourrez épater vos copains francophones.

 

Cette semaine Sainte est un événement religieux particulièrement attendu en Espagne,

autant par les croyants, avec l'implication religieuse dans cette grande célébration, que par les non-croyants, avec en perspective quelques jours de vacances bienvenus à mi-chemin entre les fêtes de fin d'année et les vacances d'été.

La semaine sainte - Le triomphe de la dramaturgie catholique, la transe mystique. -  débute avec le dimanche des rameaux, el domingo de ramos, 14/04/2019, jour de commémoration de l'entrée de Jésus à Jerusalem, et se termine le dimanche de Pâques 21/04/2019, appelé domingo de la resurrección ou domingo santo, qui célèbre la résurrection du Christ mort sur la croix. Entre les deux, le jueves santo est une célébration en mémoire du dernier repas de Jésus et le viernes santos commémore sa crucifixion et sa mort. Et en tout dernier, pour se reposer de toutes ces festivités, le lundi de Pâques 22/04/2019 (entre autre, le jour de mon anniversaire !!) 

 

La cuaresma (carême), est la période de quarante jours qui précèdent le dimanche de Pâques. La cuaresma est un processus de réflexion et d'introversion pour que le Chrétien fasse pénitence de ses péchés jusqu'au moment tant attendu de la semaine sainte.

La Semana Santa est célébrée par les Chrétiens rassemblés en associations religieuses appelées cofradías et hermandades. A l'origine, les cofradías étaient créées pour regrouper les individus croyants issus d'une même profession ou d'un même groupe ethnique (cofradías de pêcheurs, de commerçants...), alors que les hermandades sont des fratries regroupant des chrétiens issus de divers groupes sociaux et professionnels. 

Les associations organisent des procesiones, des défilés religieux à pied dans les rues, principalement axés sur la représentation du chemin de croix du Christ et sur l'adoration de la vierge. La population s'agroupe en masse dans la rue pour observer la manifestation et essayer de toucher l'icône religieuse transportée pour qu'elle les protège.

 

Les participants et organisateurs de la procession s'appellent les nazarenos ou penitentes. Ces membres d'associations religieuses marchent tout au long du cortège en portant divers objets religieux, et notamment de lourds autels richement décorés, représentant des scènes de la Passion. La souffrance physique endurée fait partie du culte religieux, en signe de pénitence et en mémoire de la passion du Christ.

 Certains penitentes portent un chapeau bien particulier et reconnaissable par sa forme longue et conique, appelé capirote. Un tissu l'accompagne pour recouvrir l'ensemble du visage à l'exception de deux trous pour les yeux. On peut également trouver des penitentes portant un tercerol, qui a les mêmes caractéristiques que le capirote mais n'a pas de partie montante de forme conique et le tissu retombe directement sur le dos du participant. Ces masques, qui ne sont pas sans rappeler ceux du Ku Klux Klan, servent en réalité à masquer l'identité des personnes qui les portent. La pénitence du nazareno demeure ainsi une affaire entre lui seul et Dieu. 

 

Lors de la procession, le défilé est organisé par groupes de nazarenos qui ont chacun une mission particulière. On compte les nazareno de fila, également appellés nazarenos de luz, qui portent des cirios (cierges). 

 

A Almuñecar qui fait moins de trente mille habitants (en dehors des périodes estivales), pas moins de 15 confréries font autant de processions avec plus d'une trentaine de statues montées sur des « pasos », sortes de trônes portés, richement décorés. Les plus grands et plus lourds des pasos nécessitent plus de trente porteurs qui vont se relayer durant les cinq heures que dure chaque procession. Dans les villes plus importantes comme Grenade, Séville ou Malaga, il peut y avoir jusqu'à une soixantaine de processions durant la semaine, ce qui ne manque pas d'entraîner quelques embouteillages et autant de confusion.

 

Les nazarenos con cruz portent de grosses croix de pénitence généralement en bois tout au long de la procession. Le nazareno portador de atributos o insignias vient en soutien et peut porter des livres religieux entre autres objets. Les manigueteros sont les penitents situés devant le trône supportant la figure religieuse. Ils posent une main dessus. Enfin, les guardamantos sont les nazarenos qui ferment le pas pour protéger la charge.

 

L'anda est une sorte de trône sur lequel est positionnée une représentation d'une icône religieuse. C'est le point central de la procession. L'anda comporte un cajillo, également appelé tarimón, une structure sculptée en bois qui peut aussi être recouverte de métal, et qui sert à supporter et positionner les autres éléments de l'anda. L'abordante représente la décoration de l'anda y compris la candelería, l'ensemble de chandeliers et bougies qui entourent la figure religieuse. 

 

Ce sont les costaleros qui ont la lourde et difficile charge de porter manuellement l'anda tout au long de la procession. Ils sont cachés sous la structure et supportent son poids sur leurs cous. Des sculptures appelées respiraderos sont installées sur les côtés de l'anda pour le décorer mais surtout pour cacher les costaleros et leurs permettre de respirer grâce à des aérations.

 

Les icônes baladées lors des processions de la semaine sainte sont des adorations à la dolorosa, une représentation de la vierge Marie remplie de tristesse devant la souffrance de son fils Jésus lors du chemin de croix. Chaque commune s'est accaparé une représentation.

La plus célèbre d'entre elles est certainement en Andalousie, celle de Séville, la Macarena.

 

 

Merci au Lepetitjournal Barcelone qui m’apprend tellement de choses…

 

A Almuñecar

A Almuñecar



18/04/2019
9 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 92 autres membres